Binge drinking

08-21-2018

Pratique répandue dans les pays anglo-saxons, le binge drinking est une consommation excessive et occasionnelle d’alcool. Le seul but est de chercher l’ivresse en un temps record. Cette pratique, très populaire chez les jeunes, amène de gros problèmes comme les comas éthyliques et toutes les dérives liées à l’alcool.

 

Le binge drinking est une addiction

Alors que dans la plupart des pays occidentaux, la consommation globale d’alcool est en baisse, les jeunes boivent de plus en plus tôt et de manière bien différente.[1] Plus besoin de boire tous les jours pour souffrir d’accoutumance alcoolique. La dernière mode est de boire le plus possible en un temps limité pour tester ses limites. Ainsi, les jeunes jouent à boire. La pratique du binge drinking est très courante dans les soirées étudiantes par exemple. Elle est vécue comme un véritable rite initiatique du passage à l’âge adulte (on est autorisé à acheter et consommer de l’alcool) ou de l’intégration dans un groupe. C’est notamment le cas lors des spring break où les dérives dues à l’alcool (comas éthyliques, violences, agressions, etc.) sont quotidiennes.

On considère qu’une consommation devient excessive lorsqu’un homme boit plus de 5 verres et une femme plus 4 verres dans une période de moins de 2 heures. D’après le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA) des États-Unis, une consommation deux fois supérieure au seuil de référence indiqué devient de l’extreme drinking. Le problème est global aux États-Unis puisqu’un rapport a établi en 2012 qu’un adulte sur 6, soit plus de 38 millions d’Américains, se livre au binge drinking en moyenne 4 fois par mois.[2] Cette pratique ne relève donc pas seulement d’épisodes sporadiques, elle est une réelle addiction.

À Portage, plusieurs personnes sont venues demander de l’aide car elles connaissaient des épisodes d’alcoolisation extrêmes. Ces personnes ne sont pas des buveurs quotidiens mais la pratique du binge drinking les empêche de vivre une vie normale. En effet, les pertes de mémoire, les hospitalisations et la perte de leur productivité nuisent gravement à leur santé physique et mentale. Portage les aides à vaincre leur addiction et à mener de nouveau une vie saine (lire: Être sobre, fait de moi un être unique!).

Coûts et conséquences de telles pratiques

L’hyperalcoolisation a de gros effets sur les personnes consommatrices et sur la société. Les adeptes du binge drinking mettent leur santé à mal. En ingérant une grande quantité d’alcool en un court lapse de temps, ils se confrontent souvent à des évanouissements, des vomissements ainsi qu’à des comas éthyliques. Après un taux supérieur 0.3 (sachant que la limite légale pour conduire est de 0.08), le risque de coma devient mortel. De plus, cette pratique engendre des problèmes sociaux et sanitaires : la conduite en état d’ivresse, les rapports sexuels non-consentis ou non-protégés, la transmission de maladies et les violences sont beaucoup plus fréquents lors d’une forte alcoolisation (lire: Les effets de la consommation d’alcool à court et long termes).

Enfin, les problèmes d’alcool ont un coût pour la société. Au Canada, le ministère de la santé a évalué les dépenses liées à la consommation d’alcool au sein d’un rapport en 2014. Ainsi, sur des chiffres de 2002, l’abus d’alcool a engendré 14,6 milliards de dollars de dépenses. La perte de productivité liée à l’alcool est évaluée à 7.1 milliards, 3.3 milliards pour les soins de santé, 3.1 milliards pour l’application de la loi et 757 millions de dollars de dommages causés par les accidents de de la route. En 2011, les dépenses liées à l’alcool sont montées à 20 milliards de dollars.

Tous les dangers et les dérives liés à la consommation abusive d’alcool ont un impact et un coût très élevé. Le binge drinking est donc une pratique dangereuse pour les jeunes populations mais aussi pour la société en général.

 

[1] Institut national de la santé et de la recherche médicale

[2] https://www.cdc.gov/media/releases/2012/p0110_binge_drinking.html

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