I did drugs to be loved

12-22-2017

Avant Portage (Comment j’ai commencé à consommer et pourquoi)

J’ai commencé à consommer parce que je croyais que la consommation me valorisait auprès des gens. Avant de consommer, j’étais seule et je n’avais pas d’amis. Je n’avais pas confiance en moi et je m’isolais beaucoup. L’intimidation et le manque d’amour de certaines personnes dans ma jeunesse m’ont beaucoup blessée. J’ai commencé à consommer, car je voyais que le monde de la consommation formait une grande famille et c’est ça que je recherchais à ce moment-là. En effet, quand je consommais, les gens me parlaient davantage. J’ai tout de suite compris que consommer me donnait un plus avec les gens que je n’avais pas avant. On me disait aussi que c’était agréable d’être en ma présence. Je plaisais aux gens et c’était tout ce que je voulais. Je consommais pour être aimée.

Je consommais pour être aimée

Il y a eu un atelier de Portage à mon école. J’étais intéressée d’y aller parce que je m’étais rendue compte que j’avais un problème de consommation. Ça m’a sauté aux yeux quand je suis sortie d’une relation très malsaine qui a duré deux ans. L’atelier de Portage, donné par le directeur régional des services communautaires, m’a beaucoup interpellée, parce que je me sentais prise dans un cercle vicieux.

 

Dans quel contexte j’ai appelé Portage ou comment j’ai été référée

Il y a eu un atelier de Portage à mon école. J’étais intéressée d’y aller parce que je m’étais rendue compte que j’avais un problème de consommation. Ça m’a sauté aux yeux quand je suis sortie d’une relation très malsaine qui a duré deux ans. L’atelier de Portage, donné par le directeur régional des services communautaires, m’a beaucoup interpellée, parce que je me sentais prise dans un cercle vicieux (lire La drogue et l’alcool : des pièges sournois). Mes parents ne savaient pas que je consommais au point d’avoir besoin d’aller en thérapie. C’est l’équipe de Portage et mon intervenant en toxicomanie qui m’ont beaucoup aidée dans mes démarches.

Comment mon entrée à Portage s’est passée

Mon entrée à Portage a été très difficile. J’avais peur parce que j’avais très peu confiance en moi et j’anticipais le pire. Dès mon arrivée, j’ai reçu un superbe accueil grâce au responsable des admissions qui a vraiment à cœur notre bien-être. J’ai été accueillie par les résidentes de Portage. Les premiers jours ont été difficiles car j’avais beaucoup de difficulté à m’intégrer. Mais les filles et les intervenants (lire Intervenante à Portage : appartenir à une communauté thérapeutique) m’ont beaucoup aidée. J’avais tout le soutien dont j’avais besoin. Je me suis donc dit que les filles étaient là pour mon bien et pour m’aider.

Depuis combien de temps je suis à Portage et ce qui a changé

Ça fait cinq mois que je suis à Portage et beaucoup de choses chez moi ont changé en si peu de temps. J’ai appris que je ne pouvais pas plaire à tout le monde. J’ai donc commencé à m’affirmer et à ne pas me soucier des répliques des gens. J’ai travaillé sur mon estime et ma confiance personnelles. Je suis maintenant capable de témoigner dans les écoles pour sensibiliser les jeunes et je m’implique socialement dans les sorties de Portage pour sortir de ma zone de confort. J’ai beaucoup amélioré ma relation avec mes parents.

 

Je consommais pour être aimée

 

J’anticipe positivement mon avenir après ma thérapie. J’ai redécouvert le sport et je tiens à me raccrocher à cette passion. Je vois la fin de mon programme s’approcher à grand pas et je considère l’éventualité d’entamer des études au Cégep.

 

 

Comment je vois l’avenir après la fin du programme

J’anticipe positivement mon avenir après ma thérapie. J’ai redécouvert le sport et je tiens à me raccrocher à cette passion. Je vois la fin de mon programme s’approcher à grand pas et je considère l’éventualité d’entamer des études au Cégep. Avant, j’avais trop peur des gens pour y aller. Je suis fière d’être la personne que je suis aujourd’hui et j’ai la confiance qu’il faut pour avancer dans la vie. Je sais aussi que la relation avec mes parents sera saine et débordante de confiance grâce aux valeurs que j’ai retrouvées à Portage.

En terminant, où serais-je sans Portage

Sans Portage, je serais probablement encore dans ce cercle vicieux de la consommation. J’avais besoin d’aide pour en sortir. La présence d’un gars dans ma vie aurait encore été nécessaire et je serais sûrement encore prise dans une relation dangereuse qui m’aurait détruite encore plus. Je n’aurais pas de joie de vivre. Je serais probablement la fille malheureuse que j’ai été pendant les 6 dernières années.

 

Sarah-Ève, résidente de Portage Saint-Malachie

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