Peu importe où je vais, je sais que j’ai une place que je peux appeler ma maison

À mon arrivée à Portage, j’étais brisée. Je souffrais, je pleurais et je fuyais tout ce qui me faisait peur. J’étais un amas de petits morceaux, retenus ensemble uniquement par ma peau.

Un jour à la fois, j’ai dû fouiller au fond de moi-même, ramasser chaque pièce éparpillée, les observer, les comprendre… puis, doucement, les remettre à leur place. Pour chaque morceau — surtout ceux que j’avais le plus de mal à regarder — il y avait quelqu’un à mes côtés.

Même quand je voulais fuir, quand je disais que j’étais trop brisée, quand j’étais prête à abandonner… quelqu’un croyait encore en moi. Quelqu’un se battait pour moi.

Et puis, un jour, j’ai appris à me tenir droite, sans béquilles. C’est alors que j’ai su : c’était à mon tour d’être là pour les autres, de redonner ce qu’on m’avait offert avec tant de bienveillance.

Ce que je croyais impossible, je l’ai accompli. Et à travers ce parcours, j’ai trouvé une famille. Désormais, peu importe où je vais, je sais que j’ai une place que je peux appeler ma maison.

Merci, Portage.

Tess, programme pour adolescents et jeunes adultes, Portage Lac Écho, 2024