About Portage

05-09-2014

Un adolescent sur huit a admis avoir consommé des médicaments d’ordonnance pour se droguer et 70 % d’entre eux les ont pris à la maison [1]. Les jeunes croient, malheureusement à tort, qu’un médicament approuvé sur le marché est plus sécuritaire qu’une drogue illicite. Cependant, la consommation de médicaments à des fins non médicinales comporte des risques graves : intoxication, dépendance, surdose, mort…

En mars dernier, Portage a collaboré avec l’Ordre des pharmaciens du Québec à la campagne de sensibilisation contre l’abus de médicaments d’ordonnance, dont l’objectif principal était d’informer les parents de cette problématique et leur proposer des solutions et des suggestions de prévention.

À la recherche d’une sensation, d’un  « buzz » ou afin d’améliorer leur performance, leur sociabilité ou encore réduire le stress, les jeunes font parfois un cocktail explosif en  mélangeant les médicaments trouvés dans la pharmacie familiale avec d’autres médicaments ou avec de l’alcool. La campagne a signalé certains médicaments qui sont davantage sujets à des abus, tels les médicaments antidouleur, les antidépresseurs, les stimulants et le sirop contre la toux contenant du dextrométhorphane (DM).
Pendant la campagne et lors d’entrevues médiatiques, des usagers de Portage, ainsi qu’un membre du personnel, ont témoigné de leur expérience relativement à l’abus de médicaments d’ordonnance.
« Mon vrai déclic, je l’ai eu à 19 ans. J’ai pris la décision d’aller chez Portage, un centre qui vient en aide aux toxicomanes. J’avais pris conscience que j’étais rendu alcoolique et pharmacodépendant. Des surdoses, j’en faisais deux, trois fois dans une fin de semaine. Mon état physique s’était vraiment détérioré. Et je n’étais plus capable. Je rendais mes parents tristes et anxieux. De mon côté, j’étais déprimé tout le temps. Sincèrement, je ne souhaite ça à personne, » a confié Brandon, usager au centre de Portage à Prévost.
La campagne de l’Ordre des pharmaciens du Québec signale que d’aborder le sujet avec votre enfant réduit de 50 % les risques qu’il se drogue. Voici les conseils offerts sur www.monordonnance.ca :

 

  1. Faites un inventaire des médicaments que vous avez à la maison et vérifiez leur quantité régulièrement. Remarquez s’il manque des médicaments dans votre pharmacie.
  2. Retournez à la pharmacie les médicaments qui ne sont plus utilisés ou qui sont périmés. Ne les jetez pas à la poubelle ou dans la toilette.
  3. Placez les médicaments qui sont utilisés dans un lieu sécuritaire auquel vous seul aurez accès. Surveillez la consommation de votre enfant lorsqu’il se fait prescrire un médicament.
  4. Portez attention à l’attitude de votre enfant. Si vous notez des comportements inhabituels, votre jeune se drogue peut-être. Questionnez-vous : A-t-il davantage de sautes d’humeur ? Est-il plus agressif? Est-ce que son cercle d’amis a changé? A-t-il délaissé lesactivités qu’il adorait faire auparavant? Les problèmes à l’école sont-ils plus fréquents?
  5. Discutez avec votre enfant du sujet. Il doit sentir que vous êtes là pour l’aider et qu’il peut se confier à vous.
  6. Partagez ces informations avec vos proches.

[1] Centre de toxicomanie et de santé mentale, Sondage 2013 sur la consommation de drogues et la santé des élèves de l’Ontario (SCDSEO)