03-01-2024

Nos intervenants jouent un rôle essentiel dans le parcours thérapeutique des résidents. Ils agissent comme des piliers sur lesquels ils peuvent s'appuyer et progresser. Inspiré par l’expertise d’une intervenante en toxicomanie de niveau 4 à Portage, cet article explore les techniques d’intervention, utilisées par nos intervenants, pour accompagner les résidents tout au long de leur thérapie.

 

Plan d’intervention

Le plan d’intervention, élaboré dès l'arrivée du résident à Portage, représente la première étape de son accompagnement. Conçu en étroite collaboration entre l'intervenant et le résident, ce plan sur mesure vise à définir les objectifs du résident, alignant l'intervention à ses besoins et les points sur lesquels il souhaite travailler durant sa thérapie. Le plan est conçu pour être flexible, avec des révisions programmées régulièrement, toutes les 4 à 6 semaines, afin de s'adapter à ses progrès.

 

Alliance thérapeutique

L'alliance thérapeutique est un concept qui repose sur le lien de confiance essentiel qui se forme entre le résident et son intervenant. Cette confiance est importante pour créer un espace sûr où le résident se sent écouté, compris et soutenu. Elle facilite une communication ouverte et honnête, permettant au résident de partager librement ses expériences et ses défis sans crainte de jugement.

Cet aspect de l'accompagnement à Portage est fondamental pour encourager le résident dans son processus de réhabilitation, en lui offrant le soutien nécessaire pour aborder les aspects les plus délicats de sa dépendance avec confiance.

 

L’Écoute, pilier de l'accompagnement thérapeutique

Écoute active

Dans ce contexte, l'écoute active (ou « écoute pour comprendre ») devient un élément important de l'alliance thérapeutique. Elle requiert de l'intervenant d'être pleinement présent et réceptif à ce que communique le résident. Pour montrer qu’il a bien compris, l’’intervenant peut utiliser des signes verbaux et non verbaux comme le hochement de tête, le contact visuel, et le résumé des propos. Cette approche renforce le sentiment d'être entendu et valorisé chez le résident, créant ainsi un environnement propice à l'ouverture et au partage d'expériences profondes.

 

Écoute empathique

Au-delà de l'écoute active, l'écoute empathique va un pas plus loin en cherchant à comprendre véritablement l'expérience et les émotions des résidents, sans jugement. Cette technique requiert de l'intervenant qu'il se mette dans la peau du résident, ressentant avec lui ses luttes, ses chagrins et ses succès. L'écoute empathique valide l'expérience du résident et renforce le sentiment d'être compris, et peut réduire les sentiments de honte ou d'isolement souvent liés à la consommation.

 

Écoute silencieuse

Autre technique qui implique l’écoute mais cette fois-ci où le silence est utilisé comme outil d’intervention en thérapie de groupe. Utiliser le silence se révèle parfois être une méthode efficace pour encourager le résident à réfléchir et à s'exprimer davantage. Cela crée un espace où il peut prendre le temps de rassembler ses pensées, de nommer ses émotions, et de partager ses réflexions à son propre rythme.

 

La thérapie centrée sur les émotions

Validation des émotions

Allant plus loin que la simple écoute, valider les émotions du résident signifie les reconnaître et les accepter sans les minimiser ou les contester. Cette démarche est cruciale pour offrir un soutien émotionnel authentique, affirmant au résident que ses sentiments sont légitimes et importants.

Par exemple, si le résident exprime de la tristesse et du regret pour les relations endommagées à cause de la consommation, l'intervenant pourrait répondre : « Je comprends que tu te sentes triste et que tu regrettes l'impact de ta consommation sur tes relations. C'est une réaction naturelle et valide face à la situation. Comment pouvons-nous travailler ensemble pour commencer à réparer ces liens ? » Cette réponse valide non seulement les sentiments du résident, mais lui offre également un soutien proactif et empathique.

Reflet des sentiments

Cette méthode consiste pour l'intervenant à verbaliser et à refléter les émotions exprimées par le résident, agissant ainsi comme un « miroir émotionnel ». Par exemple, si un résident partage son sentiment de culpabilité lié à sa consommation passée, l'intervenant pourrait répondre : « Je vois que tu ressens de la culpabilité face à ta consommation. D’où vient ce sentiment selon toi ? »

Cet exemple illustre bien l'utilisation du reflet des sentiments pour approfondir l'exploration des émotions. En reconnaissant la culpabilité du résident et en l'invitant à réfléchir sur l'origine de ce sentiment, l'intervenant non seulement valide son expérience émotionnelle mais encourage à l’introspection.

 

Les techniques présentées dans cet article ne couvrent qu’une partie des nombreuses approches déployées par nos intervenants en toxicomanie. D’autres techniques, comme la supervision des communautés thérapeutiques, l’organisation et l’animation des activités culturelles, enrichissent et diversifient l’arsenal thérapeutique à disposition. En fin de compte, ces méthodes complémentaires illustrent la richesse et la variété des approches adoptées par nos intervenants pour répondre aux besoins uniques de chaque résident.

 

Le métier d’intervenant vous intéresse ? Vous avez une bonne écoute ? Vous voulez aider nos résidents à vaincre leurs dépendances et à vivre une vie saine et positive ?

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