01-22-2024

Depuis la pandémie de covid-19, on entend partout parler de santé mentale désastreuse de la population. Cette condition toucherait une large partie de la population et plus précisément les jeunes. Bien souvent, le terme santé mentale est utilisé à tort et à travers, c’est pourquoi, il est important de bien comprendre ce qu’il désigne et ne désigne pas.

 

Santé mentale et bien-être

 

On désigne par santé mentale, l'état global de bien-être psychologique et émotionnel d'une personne. Cela englobe la manière dont nous pensons, ressentons et agissons dans notre vie quotidienne. Une bonne santé mentale implique la capacité de faire face aux défis et aux stress de la vie, de maintenir des relations positives, de prendre des décisions éclairées et de jouir d'un sentiment de bien-être général.

La santé mentale est un spectre qui peut aller d’un état positif jusqu’à la détresse émotionnel. Cette dernière peut être causée par des événements de stress passagers qui peuvent affecter plusieurs sphères de notre vie.

Pour prendre soin de sa santé mentale, il est recommandé de :

  • Accepter que la vie soit pleine de défis
  • Connaitre et accepter ses forces et faiblesses
  • Établir des objectifs réalistes pour soi-même
  • Établir des relations saines et durables avec des gens qui vous acceptent et vous soutiennent

 

Problèmes de santé mentale : un large éventail

 

Si la santé mentale est un état global, au même titre qu’une bonne condition physique, les problèmes de santé mentale comprennent quant à eux, les troubles mentaux et les handicaps psychosociaux. On retrouve à l’intérieur de cet ensemble, les troubles de l’humeur comme la dépression, les troubles anxieux et les troubles de la personnalité par exemple.

Outre l’anxiété et les troubles de l’humeur, on retrouve dans le grand éventail des problèmes de santé mentale, la schizophrénie. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la schizophrénie : « se caractérise par une distorsion notable de la perception et par des altérations du comportement. Les symptômes sont notamment les suivants : idées délirantes récurrentes, hallucinations, pensée désorganisée, comportement très désorganisé ou agitation extrême. Il existe toutefois des options de traitement efficaces, telles que les traitements médicamenteux, la psychoéducation, les interventions en milieu familial et la réadaptation psychosociale. ». La schizophrénie est un trouble qui se développe très souvent vers la fin de l’adolescence voire au début de l’âge adulte et est d’origine multifactoriel. S’il est entendu par les spécialistes que la schizophrénie est souvent associée à une prédisposition génétique, certaines études tendent à prouver un lien fort entre consommation de cannabis excessive, surtout à l’adolescence, et des psychoses à l’âge adulte.[1]

 

L’OMS indique dans son plan d’action global pour la santé mentale[2] : « Dans le cadre des efforts déployés au niveau national pour renforcer la santé mentale, il est crucial de ne pas seulement protéger et promouvoir le bien-être mental de tous ; il faut aussi répondre aux besoins des personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale. Cela suppose de dispenser des soins de santé mentale à l’échelle de la communauté, car ces soins sont plus accessibles et acceptables que les soins dispensés en institution, contribuent à prévenir les violations des droits humains et se traduisent par de meilleurs résultats de guérison pour les personnes atteintes de problèmes de santé mentale. »

Ainsi, si prendre soin de sa santé mentale est un défi personnel important, la prise en charge des problèmes de santé mentale est un enjeu de société qui doit revêtir une importance toute particulière aux vues des dernières observations.

 

Une augmentation de l’anxiété chez les jeunes?

 

1 jeune sur 5 affirme que sa santé mentale est « passable » ou « mauvaise » selon une étude menée sur les 12-25 ans au Québec. L’étude menée sur près de 18 000 Québécois, provenant de 64 écoles, cegeps ou universités de la province, indique un fort taux de symptômes anxieux et dépressifs chez les jeunes garçons et surtout les jeunes filles. Selon certains psychologues, il existe une forte corrélation entre augmentation du temps d’écran et des impacts négatifs sur le sommeil et la perception de l’apparence qui touche surtout les jeunes filles au secondaire. Moins d’amitiés profondes pour se confier, des familles plus petites ou plus divisées, des professeurs dépassés et épuisés, les intervenants et psychoéducateurs non présente par faute de ressources, voici quelques pistes d’explications d’un problème peut-être plus profond et qui s’est intensifier après la pandémie de covid-19.

 

Alors que les campagnes de sensibilisation sur la santé mentale sont de plus en plus mises de l’avant, on remarque également au Québec, une augmentation significative de la prescription d’antidépresseurs chez les 14 ans et moins. En effet, entre 2019 et 2021, les données ont montré une augmentation de 28% de la prise d’anti-dépresseur chez ce groupe d’âges. Cette utilisation ne parvient pas a masquer le manque d’accès à des ressources en psychothérapie dans la province. En effet, selon le rapport du CHU Sainte-Justine, depuis 2019, le nombre de jeunes en attente d’une consultation chez un psychologue, a bondi de 325%.

La situation ne semble guère mieux dans les autres provinces si l’on en croit la dernière étude menée par le Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick (CSNB), qui a sondé plus de 50 000 élèves dans la province. Cette dernière, publiée le 25 octobre 2023, indiquait que près de 56% des élèves sondés entre 2022 et 2023, indiquaient éprouver des symptômes de dépression. L’étude insiste sur une surreprésentation des membres de la communauté LGBTQ+ car 78% de ces jeunes disent avoir ces symptômes.

 

Demander de l’aide

 

Cette situation assez alarmante et qui semble plus toucher les jeunes au Canada, se doit de trouver une réponse. En effet, les services de soutien psychologique non spécialisés ou d’entraide numérique peuvent aider certaines personnes à trouver des réponses à leurs mal être mais ils ne remplaceront jamais le travail d’un professionnel.

 

Au Canada, l’Association Canadienne pour la santé mentale (ACSM) propose un large éventail de services qui permet aux personnes vivant avec ces problématiques de trouver du soutien.

 

À Portage, les personnes dépendantes qui vivent avec des problèmes de santé mentale comme la dépression, les troubles de personnalité limite ou encore des crises d’anxiétés, peuvent se référer à n’importe quel centre de réadaptation. Les intervenants sont formés pour faire face à ces défis et accompagnent les résidents dans leur cheminement vers la sobriété.

En revanche, dans le cadre de troubles mentaux comme la schizophrénie par exemple, Portage a mis en place un programme spécifique qui traite les problèmes de santé mental en même temps que la dépendance, en accord avec les référents médicaux du résident. Ce programme se trouve à Montréal et offre depuis 1995, un environnement sain pour les personnes souffrant de troubles concomitants.

 

En savoir plus sur le programme TSTM

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