07-04-2018

La consommation excessive d’alcool est un enjeu de santé publique car elle engendre de multiples problèmes sociaux et de santé. L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) estimait, lors d’un rapport en 2012, que l’alcool était le troisième facteur de mortalité et de morbidité dans les pays développés après le tabagisme et l’hypertension artérielle.
Les enjeux liés à l’alcool

L’alcool est une substance psychoactive qui peut entrainer une forte dépendance, pourtant, elle est largement utilisée dans de nombreuses cultures depuis des siècles. La consommation abusive de l’alcool entraîne une charge supplémentaire de mortalité ainsi qu’un poids économique et social important pour les sociétés. En 2012, près de 3,3 millions de décès, soit 5,9% de la totalité des décès dans le monde, étaient attribuables à la consommation d’alcool.

Cette substance est associée au risque d’apparition de problèmes de santé tels que les troubles mentaux, des maladies comme la cirrhose du foie, certains cancers et des maladies cardiovasculaires, ainsi qu’à des traumatismes résultant d’actes de violence et d’accidents de la circulation. Enfin, l’augmentation de la consommation d’alcool est reliée à l’évolution du sida (comportements sexuels à risque) et peut entraîner chez les femmes enceintes des complications comme la prématurité des nouveaux nés.

Facteurs d’incidence de l’alcool

L’alcool nous touche de manière différente selon les individus (lire: Sommes-nous tous égaux devant l’addiction?). Plusieurs facteurs entrent en scène pour déterminer l’incidence que peut avoir cette substance sur le corps :

  • La quantité absorbée
  • La rapidité d’absorption
  • La quantité d’aliments ingérés auparavant
  • Le sexe et l’âge
  • La taille ainsi que votre poids
  • L’état de santé général (malade ou sous médication par exemple)
  • L’humeur

La prise d’alcool a des effets importants sur le plan comportemental et corporel. Les effets de cette substance sont immédiats et durent plusieurs heures selon les différents facteurs énumérés (lire: 28 bénéfices de cesser l’alcool pendant 28 jours).

Effets à court terme

L’alcool a des effets immédiats, essentiellement sur le cerveau, qui se manifestent quelques minutes après la consommation. Les premiers symptômes sont des troubles de l’élocution, une somnolence, la vision et l’audition déformée, et enfin, la perception des distances et la coordination diminuées. Ces facteurs entraînent une augmentation par 8 du risque d’avoir un accident de la route.

Les effets à court terme se caractérisent aussi par des maux d’estomac, de tête, des vomissements dus à la prise excessive de l’alcool. Dans des cas extrêmes, l’alcool provoque de l’inconscience, des difficultés respiratoires, des pertes de mémoire ou encore des comas. À fortes doses, la somnolence évolue en perte de connaissance : c’est le coma éthylique. La tension artérielle est basse, la fréquence respiratoire et la température corporelle diminuent. Par ailleurs, l’action sur le fonctionnement du cerveau peut amener l’individu sous l’emprise de l’alcool à réagir de façon plus extrême ou de manière violente à une situation donnée. C’est en partie la raison pour laquelle de nombreuses agressions (injures, coups, agressions sexuelles et homicides) sont commises sous l’effet de l’alcool. A l’inverse, lorsqu'une personne a bu, elle est moins en capacité de se défendre et devient donc plus vulnérable aux agressions.

 

effets alcool court terme

Effets à long terme

Alors que l’alcool possède une forte propension à la dépendance, sa consommation à long terme a de nombreuses conséquences sur le corps comme le développement de maladies : cancers, maladies cardiovasculaires et digestives, maladies du système nerveux et troubles psychiques.

L’alcool a un effet néfaste sur le cerveau. Mis en évidence grâce à l’imagerie médicale, la consommation à long terme diminuerait la matière grise. Elle peut également provoquer des troubles de l’attention, de la concentration, de la mémoire, des capacités d’abstraction et des fonctions exécutives. De plus, des troubles psychiques comme l’anxiété et la dépression peuvent apparaître. L’abus de cette substance peut déclencher une dépression et inversement, une personne déprimée peut chercher dans l’alcool un moyen de s’extirper de sa situation.

Le risque de contracter des maladies cardiovasculaires est également accru chez un consommateur chronique. Boire de façon régulière élève la pression artérielle et augmente le risque d’hypertension. Elle favorise également les risques d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et d’infarctus du myocarde.

effets alcool long terme

Portage, une aide pour s’en sortir

Le risque de développer une dépendance à l’alcool est très fort, notamment chez les jeunes. Portage permet une aide adaptée grâce à l'approche de la communauté thérapeutique. Il ne s’agit pas seulement de sortir de la toxicomanie. Il s’agit d’acquérir la confiance, le respect de soi et les outils pour gérer les défis du quotidien sans l’apport de drogues, quelles qu’elles soient.

 

8 Responses to “Les effets de la consommation d’alcool à court et long termes”

  1. rogir

    je crois que je vais vraiment tout faire pour ne plus boire j ai 64 ans un pacemaker et traitement cotre hypertension

    Répondre
  2. Johanne

    Bonjour! Une personne qui a une dépendance à l’alcool forte peut avoir un changement de comportement en prenant une bouteille de 400 ml de vodka à 7% et pamplemousse seulement.( acheté à la SAQ) Dit qu’il ne ce souviens pas d’avoir été chercher la bouteille dans le frigidaire au sous-sol et ce qu’il fait. Ou il prend autre chose aussi et il ne s’en souviens pas. Pouvez-vous m’expliquer. Conjointe désespérée merci

    Répondre
    • sylvie

      Dépendamment de l’age de la personne que ce soit une pinte de lait qu’il oublie ou la vodka c’est pareil. 7%d’alcool si j’ai bien compris c’est seulement 2% de plus qu’une bière c’est pas beaucoup.
      Par contre si la personne en prend 8 a 12 par jour a tous les jours là c’est autre chose.
      Une dépendance a l’alcool forte c’est de la vodka a 40% avec du jus de pamplemousse, mais on tombe saoul plus vite et c’est peut-être sa recette pour demeurer ivre toute la journée et oui notre mémoire est affectée et plusieurs autres maladies psychiques et physiques vont en découlées tôt ou tard.

      Bon courage mme

      Répondre
  3. Claude Marette

    Une personne boit du vin et de la bière , les quantités sont limitée a 2 vers de vin et une bière se met t’il en danger .
    Quel sont les quantités raisonnable de boire sans risque pour la santé

    Répondre
  4. Isabelle Giampaolo

    Bonjour
    J’ai 58 ans et je bois tous les jours env 6dl de vin par jour. Je me rends compte que c’est bcp trop, j’ai régulièrement mal à la tête la nuit, perte de mémoire etc..
    J’ai besoin d aide..
    Merci
    Isabelle

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sign me up for the following newsletters: