Le cycle de la dépendance
L’état de dépendance envers quelque chose, que ce soit la cigarette, l’alcool, toute autre drogue, ou un comportement (shopping, jeu, pornographie, etc.), est rarement vécu comme une partie de plaisir par la personne dépendante, mais plutôt comme une situation d’asservissement. Consommer, ou répéter de façon chronique un comportement, n’est plus un choix qui peut être régulé par la volonté de la personne. Dès qu’elle est entrée dans le cycle de la dépendance, elle se sent incapable d’en sortir, sans trop être capable de savoir pourquoi (Lire La drogue et l’alcool : des pièges sournois). Le besoin de consommer est plus fort que tout, malgré toute la bonne volonté du monde, et c’est Stanton Peele, spécialiste de la toxicomanie, qui nous explique les rouages du cycle de la dépendance.
Comment nous y entrons
Le commun des mortels est accablé régulièrement par les problèmes de la vie. Qu’ils soient d’ordre financier, professionnel, émotionnel, relationnel ou familial, ils induisent en chacun de nous du stress, de l’anxiété, tantôt de la colère et tantôt de la peur, autrement dit un ressenti que nous ne savons pas toujours comment bien gérer. Nous partons donc à la recherche de solutions afin de nous sentir mieux, et ainsi diminuer notre souffrance.
Deux avenues s’offrent donc à nous lors de cette quête de solutions qui aboutissent sur deux parcours extrêmement différents : les solutions de soulagement rapide ou l’inventaire des ressources. Le premier nous entraîne dans un cycle infernal, le second nous permet de nous en échapper.
Les solutions de soulagement rapide ont l’avantage d’être très efficaces, donc très attirantes. Elles impliquent de consommer quelque chose qui nous permettra de ressentir du plaisir de façon instantanée (apaisement de la souffrance). Pour les uns c’est l’alcool, les autres le cannabis, certains la cigarette, plusieurs le shopping, fast-food, Internet, etc. Toutes ces substances ou comportements ont une incidence sur le cerveau et son système de récompense, en modifiant notre matière grise et en lui indiquant la future marche à suivre (Lire Sommes-nous tous égaux devant l’addiction?). Et là, nous nous enfonçons encore plus loin dans le cycle de la dépendance.
La dopamine, vous connaissez ? On la surnomme l’hormone du bonheur, elle est naturellement générée par le corps et nous aidait originellement à accomplir des gestes de survie comme se nourrir. Or, lorsqu’elle est artificiellement stimulée par une substance ou un comportement, et cela de façon répétitive, le cerveau en demande toujours plus. Il a compris que l’effet de la dopamine est beaucoup plus exaltant que celui naturellement produit (modification du système de récompense, lire 9 façons d’augmenter naturellement sa dopamine).
Oui l’effet est plus exaltant sur le moment, ce qui nous donne l’impression d’un réel apaisement de la douleur, de la souffrance. Mais l’effet demeure éphémère, et l’exaltation laisse place à l’insatisfaction et la culpabilité. Parce qu’une fois le niveau de dopamine retombé, le stress, l’anxiété, la colère et la peur refont surface. Rien n’a été réglé, on est de retour au point de départ, même que celui-ci s’est dégradé ! Parce que tout le monde sait que les substances ou les comportements addictifs induisent exactement ce que l’on cherchait à fuir : le stress, l’anxiété, la dépression, etc. Affaiblis, un problème de la vie surgit, et c’est repartit pour un tour sur le cycle de la dépendance.
Comment nous en sortons
En revanche, si nous prenons la seconde avenue, l’inventaire des ressources au lieu des solutions de soulagement rapide, la possibilité de quitter le cycle de la dépendance est réalisable. Il s’agit de trouver de l’aide auprès de la famille, des amis, des professeurs, des groupes de thérapie, Portage, etc., qui nous aideront à agir sur nous-même et sur notre environnement afin de mieux gérer nos émotions générées par les problèmes de la vie. Ce faisant, la confiance et l’estime de soi s’améliorent et nous pouvons mieux affronter les aléas de la vie et davantage profiter des moments de bonheur qu’elle nous offre.

Saint Cierge
Bonjour,
Je suis pourtant aidée, mais mon addiction au sucre est infernale, votre article est très intéressant , je me demande si je ne fais me retourner vers l’hypnose ! Quoique je n’y crois pas vraiment , pour moi ce serait du placebo , en revanche pourquoi pas ?
Millot-Lastennet Jeanne
Un grand bravo pour les schémas et pour l’article… Félicitations.
bybie
bonjour je suis entrin de vivre une desintox et je voudrai avoir des conseils pour mencourager dans mon parcour et je dois avouer que cela me fais tres peur, je veux une meilleure vie!!! svp aider moi!
Laurie Guay
J’ai besoin d’aide.
Bebser
Ceci est l’un des meilleurs articles que j’ai pu lire sur le sujet…bravo et merci pour les conseils
Michael
Bonjour. J’ai une grosse addiction a la cocaïne et je veux vraiment en sortir j’ai réussi une fois, mais là rechute est vraiment intense.jai des projets futurs et c’est entrain de me détruire a petit feu je suis vraiment tanné je ne veux pas d’aide de ma famille surtout mes parents ça me stress a un point et pourtant je peux avoir de l’aide surtout dans le milieu où je suis. Je recherche une aide qui m’aiderait a gérer les urgences c’est très difficile ou juste en parler.merci