légalisation cannabis

03-29-2018

Portage participe à la consultation de la Ville de Saint-Jérôme

 

Montréal, le 28 mars 2018 – Pour faire suite au projet du gouvernement fédéral de légaliser le cannabis, la Ville de Saint-Jérôme a lancé une consultation invitant les citoyens et les organismes communautaires à s’exprimer sur le sujet. Portage, organisme de réadaptation pour toxicomanes qui est témoin, depuis 45 ans, des impacts de la dépendance aux drogues et qui a aidé des dizaines de milliers de personnes à décrocher, participe à la consultation pour appeler à la vigilance.

 

La légalisation n’arrête pas la dépendance

 

En tant que chef de file dans le domaine de la toxicomanie, Portage est présent sur bon nombre de tribunes pour sensibiliser la population à l’importance de bien encadrer le processus de légalisation du cannabis. Suivant le dépôt du projet de loi fédéral sur le sujet, l’organisme a souligné l’importance de faire prévaloir la protection des jeunes, et notamment des jeunes toxicomanes, en tout temps, pendant la durée du processus de légalisation.

 

Lorsqu’on les compare aux jeunes d’autres pays développés, les adolescents canadiens sont les plus nombreux à consommer du cannabis, selon un rapport du Centre de recherche de l’UNICEF de 2013. Et malgré une diminution de son usage ces dernières années, elle demeure la drogue illégale la plus couramment consommée par les jeunes de 15 à 24 ans.

 

« Dans les cinq centres de Portage qui accueillent cette clientèle à travers le Canada, nous recevons annuellement environ 500 adolescents entre 14 et 18 ans. 88 % d’entre eux sont dépendants au cannabis. Il s’agit d’un sujet qui ne doit pas être traité à la légère », a soutenu Marc Berwald, vice-président opérations et administration chez Portage, lors de son passage à la consultation.

 

De manière globale, Portage a fait ses recommandations tant au gouvernement fédéral qu’à celui du Québec, à l’effet qu’il ne faut pas légaliser le cannabis avant l'âge de 21 ans. De même, Portage réitère sa recommandation de contrôler le niveau de THC, l'élément actif du cannabis, pour les citoyens âgés de 25 ans et moins. Le cerveau est en développement jusqu'à 25 ans, et le THC est une substance qui, à forte dose, peut accroître les risques pour la santé mentale.

 

Pour la sécurité de tous : adopter les mesures restrictives adéquates

 

En ce qui concerne la réglementation entourant la consommation du cannabis dans des lieux publics, Portage est d’avis qu’elle devrait reposer sur les mêmes principes que celle touchant la consommation d’alcool dans les lieux publics. Actuellement, le gouvernement du Québec propose d’en encadrer la consommation comme il le fait pour la consommation du tabac, tout en y ajoutant certaines contraintes spécifiques. Or, s’il est vrai que la consommation du tabac, de l’alcool et du cannabis ont en commun des impacts sur le plan de la santé, Portage rappelle qu’il existe des différences importantes, plus particulièrement en lien avec la pleine possession de ses moyens et la sécurité des consommateurs. Il est donc recommandé d’employer des dispositions plus restrictives en interdisant de consommer du cannabis partout où il est interdit de consommer de l’alcool.

 

« Portage reçoit des personnes toxicomanes de partout à travers le Québec, dont notamment des citoyens et citoyennes des Laurentides, dans son centre situé à Prévost. Il était donc très important pour nous de partager notre expérience dans le cadre de cette consultation et d’en appeler à la plus grande vigilance. Nous remercions la Ville de Saint-Jérôme de nous offrir cette tribune et espérons que notre voix sera entendue », a déclaré Marc Berwald, vice-président opérations et administration chez Portage.

 

 

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