About Portage

11-19-2014

Alexandrina Anduze, professeure à l’Académie Portage

Alexandra Anduze a travaillé à l’Académie Portage de Beaconsfield de l’automne 2004 au printemps 2014. Bien qu’elle n’ait pas pu suivre l’équipe lors de la relocalisation temporaire au lac Écho, l’enseignante s’est confiée sur ses années de bonheur au sein de la grande famille de Portage.

C’est en 2004, fraîchement sortie de l’université, qu’Alexandrine se voit proposer un emploi à cette école bien particulière de l’Ouest-de-l’Île. «Je suis arrivée là, toute naïve mais très enthousiaste à l’idée de ce contrat d’un an, dit-elle. Au fil des mois, j’ai gagné de la maturité et de l’expérience. Puis au terme de l’année scolaire, l’enseignant que je remplaçais n’est pas revenu, donc j’ai accepté officiellement le poste.»

Durant ces dix années, Alexandrina a travaillé de concert avec deux autres collègues pour offrir le meilleur enseignement possible aux 30 jeunes sous leur responsabilité académique. Enseignante du français et de l’univers social (histoire, géographie), elle se rappelle avoir dû redoubler d’effort pour faire apprécier la langue de Molière aux jeunes anglophones. «Certains jeunes avaient une aversion importante envers le français, se souvient-elle. Mais petit à petit, une fois le lien de confiance établi, ça facilite l’enseignement.» Elle précise d’ailleurs que la profession d’enseignant demande énormément de patience, et encore plus au sein de l’Académie Portage. «Nos jeunes proviennent de milieux différents et ont tous des passés uniques. Il faut apprendre à se connaître et se respecter. Ce processus d’adaptation peut prendre jusqu’à deux mois dans certains cas. Après ce délai, les jeunes sont mieux physiquement, ont les idées claires et leur motivation est exponentielle.»
Selon l’enseignante, toutes les écoles devraient fonctionner comme l’Académie Portage. « L’approche individualisée vaut de l’or, dit-elle. Lorsqu’ils retournent dans une école régulière, c’est tout un choc que de se retrouver 30 dans un groupe-classe. Il faut garder en tête que le succès dépasse les notes. Qu’ils en viennent à décrocher leur diplôme et retrouver le goût d’apprendre, c’est un immense succès.»
Alexandrina, qui enseigne toujours auprès des adolescents, qualifie son expérience à l’Académie Portage d’enrichissante et d’émotive. «Parfois, on a l’impression qu’on n’arrive pas aux résultats escomptés, qu’on a rien fait, mais c’est faux! Lorsqu’on recroise nos jeunes trois ou quatre ans plus tard et qu’ils nous parlent de livres qu’ils ont lu et qui les ont marqué, ça vient nous toucher droit au coeur. On sème des graines qui prennent parfois du temps à mûrir … mais elles sont plantées!»