symptômes surdose

08-10-2018

La consommation d’opioïdes pose de graves problèmes du fait de leur toxicité extrême sur le corps. En raison de leur effet sur la partie du cerveau qui régit la respiration, les opioïdes consommés à haute dose peuvent provoquer une dépression respiratoire, voire la mort. Voici quelques conseils pour reconnaître et réagir face à une surdose.

Reconnaître une surdose

Il est parfois difficile de repérer si une personne fait une surdose de drogue ou d’alcool mais certains signes et comportements permettent de reconnaître le cas échéant. Elle se produit quand une personne prend de la drogue au-delà des capacités de son organisme. Plusieurs types de substances peuvent en être à l’origine, dont les drogues illicites et les médicaments en vente libre, comme les analgésiques.

Les signes peuvent varier selon la substance :

  • de violents maux de tête
  • une douleur à la poitrine ou des palpitations cardiaques
  • de la difficulté à respirer
  • de la confusion ou de la paranoïa
  • des convulsions
  • des hallucinations ou des délires
  • une transpiration excessive
  • une peau pâle ou bleuâtre
  • une température corporelle basse
  • de la difficulté à parler
  • des vomissements
  • des battements de cœur lents, irréguliers ou rapides
  • une perte de conscience
Gestes à effectuer en cas de surdose

En présence d’une surdose, le gouvernement canadien recommande de rouler la personne sur le côté en position latérale de sécurité (PLS) afin qu’elle ne s’étouffe pas, rester proche tout en lui parlant pour la tenir éveillée et surtout appeler les secours (911).[1]

Le décès consécutif à une surdose est évitable si l’on connaît les gestes élémentaires à appliquer. En cas de surdose due à des opioïdes, il est nécessaire d’administrer de la naloxone, l’antidote, qui va complètement inverser les effets de la surdose si elle est prise à temps. La naloxone est disponible dans presque toutes les pharmacies au Canada sans ordonnance. On peut l’administrer par voie nasale ou intramusculaire. Le gouvernement a mis en place un portail afin de renseigner les gens qui pensent en avoir besoin. La naloxone est généralement distribuée aux professionnels de santé. Néanmoins, suite à l’augmentation exponentielle des cas de surdoses, elle devient de plus en plus accessible dans les pharmacies et les organismes d’accueil pour les personnes dépendantes (lire: Crise de surdoses au Canada).

Recommandations et prévention

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise plusieurs mesures afin de prévenir la hausse du taux de morts par surdoses dans le monde. Elle recommande que la naloxone soit mise à disposition des personnes susceptibles d’être témoins d’une overdose aux opioïdes, et de les former à la prise en charge (lire: Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues).

Le Centre de jour de Portage à Montréal s’est doté, depuis le début du mois de juillet 2018, de naloxone sous forme de spray nasal. Tous les intervenants ont reçu une formation pour pouvoir l’utiliser au cas où ils assistent à une surdose. De plus, les résidents du Centre de jour savent tous où est située la naloxone, ce qui peut leur permettre de sauver une vie en cas d’urgence.

L’OMS recommande d’utiliser toute une gamme d’options thérapeutiques pour lutter contre la dépendance aux opioïdes, à savoir: appui psychosocial, traitements de substitution comme la méthadone, soutien à la désintoxication, etc.

Le soutien apporté aux personnes en situation de dépendance reste la meilleure option pour prévenir les cas de surdoses. Un individu informé sur ce qu’il risque à consommer des substances pourra plus facilement décider de se faire aider à arrêter. Par ailleurs, l’expérience et le soutien d’autres personnes partageant la même réalité permet la prise de conscience collective quant aux méfaits de la drogue. Portage propose, grâce à son expertise depuis 45 ans de réadaptation en toxicomanie et l’approche de la communauté thérapeutique, un moyen de sortir de la dépendance et mener une vie saine et productive.

 

symptômes surdose

 

[1] https://www.cisss-bsl.gouv.qc.ca/sites/default/files/fichier/surdose_opioides-mesures-de-prevention.pdf

2 Responses to “Reconnaître une surdose et comment réagir”

  1. Nathalie

    Advenant un mauvais diagnoctic et que le naloxone est administré quelles sont les consequences pour la santé ?

    Répondre

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